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Le Club des Insurgés
31 mai 2016

Sur la droitisation

Robert Ménard tente une réunion des conservateurs à Droite

La “droitisation” du peuple est une inexactitude. Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, existait la France politique. A cette époque, deux grandes tendances politiques se dégageaient: la gauche et la droite.

La droite, c’était un père, un chef de famille, un salaud, qui rappelait doctement au peuple sa filiation, son hérédité, son appartenance à une terre sur laquelle sont enterrés ses ancêtres, les devoirs qui pèsent sur lui du seul fait de sa naissance et auxquels il n’a nullement consenti. Le peuple était à ses yeux un chaînon responsable mais sa responsabilité était de s’inscrire dans la cohérence de la lignée.

La gauche, c’était une mère. Une mère aimante jusqu’à l’asservissement, à l’écoute du peuple, de sa raison comme de ses caprices. Pour elle, son petit protégé était fantastique et hautement responsable, responsable de lui-même. Elle insistait pour qu’il prenne soin de lui, qu’il soigne cette vilaine maladie de la pauvreté et qu’il s’augmente intellectuellement par le partage égalitaire des savoirs dont l’objectif était l’émergence de tous les talents disponibles, nonobstant leur condition sociale.

Mais la gauche était aussi une mère protectrice, jusqu’à l’hystérie. Elle ne tolérait aucun écart interne et n’hésitait pas à confisquer la nationalité. Elle s’insurgeait contre ces patrons qui tentaient de faire appelle à des peuples pauvres pour mettre en concurrence ouvriers français et ouvriers étrangers afin d’en tirer le meilleur parti financier. Elle était contre l’immigration, se servait de la Nation pour justifier la solidarité et les frontières lui semblaient être une protection contre la fuite des richesses françaises et l’incursion d’idéologies politiques rétrogrades venues de l’extérieur.

La politique, c’était un consensus entre les deux, souvent obtenu au terme d’un affrontement grandiose et virulent. C’était des révolutions ou des unions sacrées. Parfois, des grands Hommes constituaient un pont, une synthèse entre ces deux tendances. C’était autre chose.

Aujourd’hui, la gauche a quitté son rôle pour voguer vers de nouveaux horizons. En adoptant l’idéologie libertaire, idéologie de salon intellectuelle et bourgeoise, elle s’intéresse désormais à l’Homme mais plus au peuple. Ou seulement à l’occasion de quelques spasmes émanant du cadavre socialiste. La droite, elle, y a vu une opportunité magnifique: elle a enfin pu se défaire de son rôle ingrat et a revêtu celui de la mère aimante et protectrice. Marine Le Pen n’a pas “dédiabolisé” son parti, elle n’a pas réussi à en faire un parti “ni gauche, ni droite”. Marine Le Pen est de gauche, son programme est chevènementiste et ses références à l’immigration ou à la frontière ne sont plus dictées prioritairement par des convictions identitaires mais par la protection des ouvriers français, des savoirs français, des richesses françaises. Elle applique Marx et Engels.

Alors, bien sûr, la demande identitaire est extrêmement forte aujourd’hui de la part du peuple. Mais cette demande se fond d’avantage dans une demande de retour du politique, droite comme gauche. L’offre à droite oscille et s’étire entre un reniement complet au profit d’une approche du peuple d’ordinaire réservée à la gauche (et qui fonctionne très bien) et un raidissement de la position de droite traditionnelle (parfois grotesque, mais tout aussi efficace). La première droite est donc une gauche qui n’est pas à sa place, si Mélenchon “remasterisait” le programme de Georges Marchais, il ferait au moins 20% et Marine Le Pen serait éjectée par les membres de son parti qui revendiquent une vraie position de droite (et je sais que ça devient assez complexe). En bonus, on peut même estimer que la demande identitaire, en elle-même, contient une demande gauche/droite à travers la volonté de revenir, certes à une certaine idée d’hérédité et de filiation, mais aussi d'un retour de la laïcité et de l’école républicaine ancien modèle, deux piliers de la gauche.

Le peuple ne se “droitise” donc pas, il se “repolitise” plutôt. Le Bloc Identitaire l’a bien compris, lui qui revendique sans cesse désormais des manifestations et des évènements #identitaires&patriotes. MP

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26 mai 2016

De mai 1968 à mai 2016

Manifestation étudiante en mai 1968

La CGT est dans son rôle. Elle défend les salariés syndicalisés, c’est à dire essentiellement ceux qui disposent d’un contrat de travail à durée indéterminée. La loi Travail consiste effectivement à affaiblir leur statut pour permettre de décongestionner par le bas: emplois flexibles et précaires plus accessibles, mieux payés, moins de chômeurs. Évidemment, la conséquence première est une précarisation des travailleurs peu ou pas qualifiés. Les autres ne sont pas concernés car, pour eux, faire carrière implique la mobilité professionnelle, dans la hiérarchie de l’entreprise ou d’une entreprise à une autre.

Le peuple semble s’en plaindre aussi mais sans partager le propos politique des syndicats, toujours porté très à gauche. En effet, la loi Travail est vue par lui comme une nouvelle injonction ultra-libérale de l’Union Européenne. La gauche la perçoit de la même manière, mais là où ils divergent, et c’est là que ça devient intéressant, c’est que le peuple inscrit sa position dans une analyse patriote: l’UE n’est pas qu’un échec social pour lui, c’est un échec global qui appelle une reprise en main de l’économie, du social, de l’éducation, de la diplomatie par les patries européennes.

L’alliance Nuit Debout/ syndicats (comprendre extrême gauche/ CGT-FO) aime à dire qu’ils ont des intérêts communs avec le peuple. Ils en ont quelques uns c’est sûr. Mais ils oublient de préciser l’océan de divergences qui les éloigne. Leurs jeunes militants en ont des étoiles plein les yeux, ils croient en un nouveau mai 68. Ce n’est pas un nouveau mai 68. Mais il y a quand même une ressemblance: en 68, les étudiants croyaient aussi se trouver au centre d’un grand mouvement populaire. Ils avaient juste oublié que l’immense mobilisation sociale avait refusé à se joindre à leurs revendications politiques ultra-progressistes. Ils croyaient être suivis, qu’ils allaient triompher aux élections. En juin 68, ils eurent l’UDR et, en mai 69, ils eurent Pompidou. Les rêveurs de mai 2016 croient au Grand Soir, ils auront Marine Le Pen au second tour en 2017. MP

4 mai 2016

Jeu migratoire

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La Croix-Rouge et certains professeurs proposent une immersion consistant à placer une classe de lycéens dans la peau des migrants. Ce jeu de rôles a été imaginé et essayé en Norvège ou dans un quelconque pays nordique, on ne sait jamais, pourvu que l’on puisse invoquer le désormais mythique “modèle scandinave”. C’est un modèle que l’on aime beaucoup, si bienveillant, si maternel. En somme: un modèle en rupture totale avec nos habitudes de sociétés latines incorrigiblement fondées sur l’autorité du père et de son oeil inquisiteur porté sur l’étranger qui vient demander la main de sa fille.

Le jeu consiste donc à faire entrer les lycéens dans une sorte de délire empathique en les regroupant par cinq pour qu’ils s’imaginent avoir la responsabilité de leur propre famille dans un environnement hostile, fuyant la guerre avec peu de nourriture (mais que fait Françoise Dolto ?). Ce qui n’est pas très réaliste puisque les réfugiés de guerre font ce que la plupart des réfugiés de guerre font depuis que la guerre existe: ils restent le plus à proximité de chez eux (Turquie, Liban, Jordanie, etc..), seuls les jeunes hommes vont tenter leur chance plus loin afin de trouver du travail, même si la télévision focalise toujours sur les familles qui viennent malgré tout. Sans compter que la majorité des migrants ne sont pas des réfugiés. Pour que ce soit vraiment réaliste, il faudrait laisser plusieurs élèves évoluer en loups solitaires, confisquer l’aide alimentaire pour monter un marché noir, organiser une filière de cambriolage en exploitant les enfants et une filière de prostitution en exploitant les femmes. Mais les adolescents (vous savez ce que c’est) risquent de répondre que c’était “trop cooooool”, ce qui est assez éloigné de l’objectif pédagogique initial. Bref, les sales gosses occidentaux doivent rester des heures à marcher dans le froid puis atteindre une frontière symbolique qu’un intermittent du spectacle revêtu d’une tenue de l’armée démilitarisée (ce qui le fera vraisemblablement ressembler à un punk-à-chien) leur interdira de franchir. Les petits démons capitalistes, réalisant qu’ils ne pourront pas recharger leur Iphone pour finir leur niveau sur Candy Crush, s’identifieront alors aux migrants et pleureront de rage lorsqu’il réaliseront qu’en dépit de ce que leur ont appris les libertaires depuis toujours, lorsque le monsieur a dit non, c’est non. Horrible.

Rien n’a franchement changé depuis mai 68, la lutte contre l‘autorité bat toujours son plein: la frontière c’est le clivage, le rejet évident de l’Autre, la discrimination et donc - par un pont de singe intellectuel un peu malhonnête - le racisme. Le problème, c’est que cette rébellion adolescente n’est plus l’affaire d’étudiants révoltés du carrefour de l’Odéon mais bien celle de l’éducation nationale. Finie la contestation de la rue et bonjour l’autorité de l’instruction publique. Mais ne leur dite surtout pas qu’ils tiennent l’idéologie dominante: ça les fait convulser. Et ça fait des années. On peut remarquer que la longévité de leurs idées dans le débat public français a maintenant pris la forme d’un conservatisme assez particulier puisqu’il se fonde sur la perpétuation inconditionnelle et sans aucun recul possible d’un progressisme vengeur et destructeur dont la finalité absolue est la glorification d’un “moi, unité sociale indispensable”: apogée du consentement individuel pour certains, égoïsme individualiste et logique consumériste pour les autres.

C’est une idéologie qui peut, en fonction de l’humeur, s’avérer intellectuellement tantôt irritante ou tantôt récréative mais c’est une idéologie quand même et elle mérite qu’on la traite comme telle. Aussi, cette grossière opération de propagande n’est qu’un outil et ne peut être comprise comme un argument “anti-nombriliste” qu’à grand renfort d’interventions de journalistes lettrés et cultivés (genre une Léa Salamé ou un Yann Moix) et de philosophes reconnus par leurs pairs (insérez ici un BHL aléatoire). Avec le même exercice, mais organisé par le gouvernement de Damas dans les lycées syriens, Bachar Al-Assad convaincrait les siens, qu’au contraire, il ne faut pas aller en Europe mais rester pour la survie du pays et pour bâtir la Syrie de demain. La même démonstration donc mais au service du nationalisme. Les libertaires en feraient des cauchemars.

Moi, en revanche, je propose qu’on aille plus loin dans l’exercice. Il faut montrer jusqu’au bout ce que sera la vie pour les migrants s’ils passent la frontière, puisque certains y arrivent. Je propose donc qu’après des mois passés à attendre dans la boue, dès que ces petits obèses égoïstes seront mûrs, on leur ouvre la frontière avec de grands sourires béats et une chaleureuse cérémonie de bienvenue. On leur annoncera alors qu’ils auront bien du boulot et on les fera travailler à la chaîne dans une usine Volkswaggen, cinquante heures par semaine pour 400 € par mois. D’autres intermittents seront embauchés pour jouer des allemands touchant trois fois plus et organisant un pot pour leur départ à la retraite. Avec des pensions que ces petits salauds de mini-bourgeois, dans leur rôle comme dans leur vie, ne pourront jamais espérer obtenir en fin de carrière. D’autres intermittents encore seront embauchés pour jouer une manifestation d’allemands chômeurs, beaucoup trop chers pour être embauchés, qui auront la rage contre eux, qui refuseront la religion du Vivre Ensemble et les discrimineront. Alors, un libertaire plein aux as dira à ces mangeurs de BigMac qu’ils peuvent faire venir leurs enfants mais, attention, “pas de travail Momo, ou payé moins cher encore”. Et puis on leur distribuera Le Capital, l’ouvrage de Karl Marx, en leur expliquant ce que le vieux entendait par immigration comme “armée de réserve du Grand Capital”. Et il comprendront alors que les libertaires sont le collaborateur le plus discret mais le plus efficace des libéraux. On essaye ? MP

3 mai 2016

Chiites contre Sunnites: une nouvelle façon de voir le Moyen Orient

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La situation civile à Alep est désastreuse mais les commentaires dénonçant l’islamophobie rampante des occidentaux sur ce malheur ne le sont guère moins. En effet, Alep n’est pas n’importe quelle ville syrienne, elle est “l’autre Syrie”, celle vers laquelle se tournent tous les défenseurs d’un avenir différent pour cet Etat qui n’en est plus un. Alep est la grande cité commerçante du pays et a toujours joué un rôle de contrepoids politique face à la capitale administrative, Damas. Alep est sunnite et Damas est chiite. L’Islam géostratégique ne présente décidément aucune originalité.

La Syrie est un Etat à majorité sunnite (80%) dirigé par une dictature aux accents laïcs mais dont les cadres principaux sont alaouites (chiites donc). Vous saisissez alors le problème. La guerre froide que se livrent l’Iran et l’Arabie Saoudite ainsi que l’expérience iraqienne (qui fut la même que l’expérience syrienne actuelle mais avec un rapport de force inversé) nous ont appris que le capharnaüm du Moyen Orient devient lisible si l’on accepte de s’extraire de notre carcan intellectuel occidental de l’Etat-nation et que l’on ne raisonne plus en fonction des vieux Etats coloniaux dessinés à la règle mais en terme d’opposition Chiites contre Sunnites. Si l’on accepte, de surcroît, de comprendre l’Islam non plus seulement comme une religion mais comme un tout politique alors on saisit qu’en Syrie, ce qui s’affronte, ce n’est certainement pas la démocratie occidentale et le fanatisme religieux mais deux Islam politiques, au sein desquels on peut distinguer des nuances allant du fanatisme rigoriste à un Islam intellectuel rêvant des raffinements passés de Cordoue et de Bagdad.

Les anticolonialistes devraient faire attention. Leur croyance occidentalo-centrée que l’Etat laïc et la séparation du temporel et du spirituel sont le summum du développement civilisationnel les confond avec les colonisateurs du XIXe siècle qui ont précisément créé les Etats que l’on souhaite maintenir aujourd’hui pour cette raison. L’Islam édicte déjà des règles temporelles, nul besoin de les concurrencer avec une production juridique parallèle: on peut gérer tout un pays avec le Coran, c’est impossible avec le nouveau testament.  Si j’étais Michel Onfray, je vous ferais remarquer que la politique sociale occidentale peut rougir de honte face à la politique sociale d’un Etat dirigé par les Frères musulmans ou au succès de Barraka. Mais je ne suis pas Onfray même si mon chauvinisme occidental ne m’empêche pas de plaider pour la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, même quand il choisissent autre chose qu’un mode de vie occidental.  

Mais cette faiblesse du public occidental est exploitée. Ceux qui veulent nous faire raisonner selon notre grille de lecture typique “victimes et terroristes”,  “Etat totalitaire contre rébellion”, ”opposition modérée contre islamistes radicaux “, savent, via Facebook et Twitter, faire de la situation critique d’Alep et du retrait occidental une manipulation honteuse. En disant que nous sommes islamophobes et nombrilistes, ils cherchent à profiter de notre mode actuelle de l’autoflagellation pour nous pousser à intervenir. Mais à intervenir pour quoi ? pour qui ? Les chiites bombardent la ville pour la reprendre et les sunnites sont en débâcle. C’est donc la fin. La confusion maintenue autour de EIIL, Front Al-Nosra et modérés n’est pas involontaire. On voit fleurir dans la presse de Gauche et sur les réseaux sociaux des articles sur les victimes de guerre d’Alep dont on estime qu’elles sont “oubliées” pour les européens mais, pensez-y, entendez vous parler des victimes chiites yémenites bombardées par leur propre gouvernement sunnite ? Indignation sélective disiez-vous ! MP

2 mai 2016

Et ils brûlèrent la Porsche

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L’incendie de véhicule est un symbole de la contestation d’aujourd’hui, en banlieue comme dans les centres-villes. Il est représentatif de notre époque, à la fois de notre fascination matérielle et de notre lâcheté. La loi de 1957 sur l’obligation d’assurance nous a propulsé dans cette voie en préservant nos rebellions infantiles de consommateurs occidentaux de toute éventualité de poursuites coûteuses en argent public et en courage institutionnel. Notre société ayant érigé la subversion comme autorité intellectuelle dominante, il n’apparaît pas surprenant de voir ses défenseurs développer des arguments bienveillants pour expliquer la voiture brûlée comme une mère disculpe son fils d’avoir participé à une transgression rituelle, certes réelle, mais sans gravité.

En brûlant la Porsche d’un simple électricien fanatique de belles carrosseries, les libertaires ont révélé la contradiction qui les décimera tous. Peut-on éternellement mettre le moi revendicateur au centre de tout et faire une impasse pour les voitures de sport ? la réussite économique et sociale ? Issus en ligne directe des prêtres de la société du plaisir sans empêchement, de la jouissance et de la jeunesse éternelle, ils entretiennent malgré eux le diktat d’une société fondée sur le caprice, la consommation effrénée et insatiable, officiellement de droits et libertés mais toujours, à terme, de biens et de prestations. Ne pourrons-nous pas louer nos ventres bientôt ? A quand le progrès, pour un homme, de pouvoir disposer d’un utérus fonctionnel et de se louer sur ebay ? Qu’en ai je à foutre de tous ces orphelins qui meurent, je veux mon enfant à moi, c’est mon droit ! Il deviendra un accessoire intéressant pour mon couple, cette source intarissable de consommation à crédit, puis il deviendra un bon copain quand j’aurai décidé qu’il ne doit pas devenir un frein à mon épanouissement personnel.

S’il y a bien une chose que les libertaires nous ont apprise, c’est que l’on peut faire ce que l’on veut de notre corps, de notre fric, de notre vie et même de notre mort. Alors une Porsche gagnée de dur labeur… c’est si peu ! La lutte des classes sied très mal à l’extrême gauche désormais. Elle est plus crédible dans son rôle d’institution morale jurant combattre le formatage de la société auquel elle participe pourtant activement. Un grand auteur du XIXe siècle accusait la religion de tenir ce rôle à l’époque. Il s’appelait Marx et parlait d’opium du peuple. C’est toujours bon de revoir ses classiques. MP      

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